Critique

 

Le grand jeu (Céline Minard)

note: 2Romans adultes Anne - Bibliothécaire - 31 décembre 2016

Une femme dont on ne sait presque rien, jusqu’à son prénom, se retire dans la montagne pour y vivre en ermite sur une période non déterminée. Solitaire, indépendante mais aussi très sportive – c’est une alpiniste chevronnée- elle a tout prévu : la capsule habitable à flanc de paroi, le module sanitaire, le jardin potager à cultiver, le matériel de montagne… sans oublier son violoncelle. Elle consigne dans ses cahiers, de façon assez clinique et technique, toutes ses activités. On s’ennuie un peu en se demandant quel est ce « Grand jeu » évoqué dans le titre même si l’on sent derrière sa décision un questionnement d’ordre existentiel, sur notre relation aux autres et au monde. Sa recherche sera concrètement interrogée avec la rencontre d’une vieille femme moitié nonne bouddhiste, moitié sauvage… Un roman aussi peu aimable que « Faillir être flingué », Prix du Livre Inter 2015, se savourait comme une gourmandise. On ressent assez nettement, à travers ces pages, la dureté et la froideur de la montage, la solitude essentielle de nos existences.